CSA du 13 juin 2024 - Déclaration préliminaire

Ce CSA est convoqué ce jour dans une période de turbulence politique qui ne fait que renforcer l’inquiétude que nous avions évoquée précédemment sur le traitement réservé à la jeunesse de ce pays. 

Dès les annonces du premier ministre, notre syndicat a fait le choix de boycotter les premières instances de CSA mais aussi d’interpeller les différents groupes parlementaires pour rappeler notre attachement aux fondements de la justice des mineurs et notre opposition la plus radicale aux mesures annoncées. Pour rappel, la comparution immédiate et la modification du principe d’atténuation de responsabilité pénale. 

Or si les déclarations de monsieur Attal semblent déjà dater tant elles sont bousculées par le résultat des élections Européennes, elles n’en demeurent pas moins une menace pour notre institution. 

Quelle que soit l’option des Français qui sera prise en juillet, nous ne souhaitons pas relâcher notre vigilance par rapport à la casse annoncée de notre institution et la volonté répétée de vouloir caler la justice des mineurs sur celle des majeurs. Nous continuons à défendre la spécificité de la prise en charge des mineurs et le temps éducatif. 

Nous dénonçons également la mise en oeuvre sans délai de la MIE qui ne fait qu’alourdir la charge de travail des professionnels sans apporter de réelle plus-value dans le panel des réponses pénales. 

Pour notre organisation syndicale, il n’est pas possible de rester sans réagir et de continuer à siéger comme si de rien n’était. 

Aujourd’hui, et pour réaffirmer notre opposition nette à toutes ces mesures annoncées, nous ne participerons pas à ce CSA. 

Béatrice Briout 
Secrétaire générale UNSa SPJJ