Madame la Présidente, Mesdames et Messieurs, membres du CSA, 

La réforme de la justice des mineurs a entraîné des changements organisationnels qui modifient profondément les pratiques des professionnels, rendant leurs conditions de travail de plus en plus difficiles, comme en témoigne la constante augmentation du nombre de jours d’accidents de service, passé de 843 jours en 2022 à 3 119 jours en 2024 ainsi que des mi-temps thérapeutiques.  

Les restrictions budgétaires annoncées au niveau national en juillet 2024 ont provoqué un véritable tollé chez les professionnel.le.s de la justice et ont révélé la gestion RH sans cohérence de notre administration, qui a choisi d’insécuriser les équipes en ne permettant pas le renouvellement de 500 contractuels pour réduire le plafond d’emploi.

Les mesures d’économie également annoncées ont eu un impact important sur le pouvoir d’achat et les conditions de travail des agents de la fonction publique, avec notamment : le gel du point d’indice qui va se traduire par une baisse du pouvoir d’achat des fonctionnaires, la baisse de 10 % des rémunérations pendant les congés-maladie et la suppression de la prime GIPA (Garantie Individuelle du Pouvoir d’Achat) en 2024 et 2025.

 Les réformes en cours portent gravement atteinte aux droits et conditions de travail des agents et notre OS dénonce ces restrictions budgétaires qui font des revenus des fonctionnaires la variable d’ajustement de la situation financière désastreuse du pays. 

Dans le cadre de ce CSA, notre OS souhaite l’ouverture d’un véritable dialogue constructif afin de trouver des solutions qui puissent permettre de concilier la maîtrise des dépenses publiques et le respect des agents. 

L’amélioration des conditions de travail et une reconnaissance accrue des professionnels de terrain que nous représentons sont, en effet, indispensables pour rendre attractifs les métiers de la PJJ et garantir un service public de qualité pour stabiliser les équipes au service des mineurs. 

Abed Nordine 
Elu UNSA SPJJ